Après avoir posé les mêmes questions à différents élèves du Lycée (précisément à sept élèves de cinquième, trois élèves de troisième, neuf élèves de seconde, cinq de première et cinq terminales) nous en concluons que beaucoup ont une connaissance de la pauvreté très limitée.
Que-ce que pauvreté pour vous ?
Lorsqu’on leur demande de la définir, la grande majorité (26 élèves ) répondent avec la définition de base: ne pas avoir assez d’argent pour se nourrir et se loger. D’autres (2 élèves) vont plus en détail et parlent d’exclusion par rapport à la société ou encore de manque d’attributs personnels. Etrangement, seuls deux élèves mentionnent le manque d’éducation. Certains tentent de trouver le revenu référentiel de la pauvreté (gagner moins d’un pound par jour, moins de deux pounds par jour et moins de trois pounds par heure). Seul un élève explique que selon lui, être pauvre signifie ne pas satisfaire les besoins de sa famille. Finalement, un élève mentionne une insuffisance de revenu, un autre le fait de faire plus de dépenses que son revenu. Un élève seulement donne une définition exacte : vivre sous le seuil de pauvreté.
Comment comprenez- vous le terme de pauvrophobie ?
Quinze élèves définissent la pauvrophobie comme le fait de ne pas aimer les pauvres, réponse juste. Or, sept élèves comprennent ce terme comme la peur de devenir pauvre. Huit élèves expliquent que c’est voir le pauvre comme une menace, avec dégout. Cela serait lié à la réponse de deux élèves qui eux vont plus en profondeur et mettent en relation la pauvreté avec la forte probabilité que le pauvre soit sous l’emprise de drogues ou d’alcool et représenterait donc une menace. Une personne perçoit la pauvrophobie comme une fermeture d’esprit de certaines personnes.
Estimation du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ?
Nous avons proposé trois pourcentages de l’estimation de pauvres vivant en dessous du seuil de pauvreté à Londres, seize élèves ont eu la bonne réponse : 28% de la population. A notre surprise, treize élèves ont estimé ce pourcentage à 40% et seulement sept à 13%. Ce sondage prouve que les adolescents du lycée sont conscients du nombre très important de pauvres à Londres et même surestiment ce pourcentage.
Que peut-on faire à notre échelle pour sortir les gens de la pauvreté ?
Pour sortir le gens de la pauvreté à leur échelle, dix-neuf élèves proposent de donner aux associations, ce qui est à leurs yeux la solution la plus fiable, quatorze proposent de faire des dons directement aux personnes pauvres (habits, nourriture, argent). Cinq élèves proposent de faire du bénévolat, solution efficace. Trois élèves s soulèvent un problème intéressant : celui de la sensibilisation de la population et plus particulièrement des jeunes. En effet, l’Etat et d’autres associations proposent plusieurs campagnes de sensibilisation mais, de toute évidence, cela ne suffit pas. Le lycée devrait-il faire plus d’actions pour sensibiliser les jeunes, ou mieux diffuser ce qui s’y passe déjà ? En tout, quatre élèves proposent des solutions humaines et à laportée de chacun : sourire, ne pas pointer du doigt, conseiller. C’est une approche souvent oubliée mais qui peut améliorer la vie de chaque individu pauvre à défaut de le sortir de la pauvreté. Deux élèves ont une approche économique : payer une taxe ainsi que baisser les prix ( si on est commerçant et en mesure de diversifier ses prix). Deux autres proposent de faire des pétitions, faire pression sur le gouvernement et de voter pour un parti qui propose des solutions à la pauvreté. Uniquement un élève estime qu’à son échelle, il est dans l’impossibilité de faire quoi que ce soit.
En conclusion, à notre échelle, nous pouvons participer à la réduction de la pauvreté. Malheureusement, il n’y a pas une solution unique et efficace. Il faut s’assurer que les dons sont bien reçus et employés de manière honnête et intelligente et que les associations sont fiables. De plus, en tant qu’individus, il faut tous faire un effort au niveau humain.