Des maisons aux vitres brisées, des murs lézardés, des toits troués, des jardins à l’herbe rare et emplis de déchets ou de gravats… Ce paysage de ruines et d’abandon, esquissé en quelques plans baignés de soleil, Théo, 10 ans, en a fait son terrain de jeu favori. Parfois il est accompagné de Loïc, son grand frère de 15 ans, qui a rebaptisé le quartier « Chicago ». « Avant, dit ce dernier, c’était plus propre, plus convivial, plus happy, que là, c’est la mort. »
Théo et Loïc, ces Enfants du terril qu’ont choisi de suivre Frédéric Brunnquell et Anne Ginztburger – co-auteure et productrice – résident dans le quartier « 12-14 » à Lens (Hauts-de- France). Malgré le vaste plan de réhabilitation de cette ancienne cité minière – inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco –, celle-ci a les allures d’une ville fantôme dominée par les terrils sur lesquels Loïc aime à grimper afin de prendre de la hauteur sur cette vie qui lui échappe. « Quand je monte, je ne pense à rien. Tout le poids – l’école, la vie privée – que j’ai sur le cœur, c’est comme s’il partait dans le vent, avec la vue. » Et ses rêves d’ailleurs.
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